LABEL  ALLÉGORIQUE
Label Allégorique
ou
la direction d'intention

EXPOSITION

Date : du 17 au 28 février 2012
Lieu : Salle d'exposition le Marché de Lerme, place du Marché de Lerme, Bordeaux
Partenaires : Mairie de Bordeaux, association « Éditions Abordo », association « Hors-Texte », association « Compagnie du Barrage ».
Financement : Éditions Abordo, privé.


Présentation : au travers de cette exposition sur le thème de l'allégorie « Marianne », Frédéric PAQUET donne à voir « la belle française » qui pourrait tout aussi bien être Germania, Italia ou selon si l'artiste était né ailleurs qu'en France.

Cette exposition s'adresse à toute personne pouvant réfléchir sur ce que peut être l'identité, la sienne et celle des autres, à partir de ce que nous impose le présent mais aussi la mémoire. Des milliers d'identités anonymes s'affichent ici par des timbres postaux, des pièces de monnaie tournées côté face, des photographies souriantes ou figées. Toutes ces figures représentent la multiplicité et la mouvance des individus censés vivre dans une communauté ordonnée bien que mouvante par nature.

Les travaux de Frédéric Paquet pour cette exposition ne sont pas figés et ne seront jamais réellement terminés tant le thème est vaste. La réflexion, l'inspiration, les rencontres permettront immanquablement à l'artiste d'évoluer pour d'autres lieux, dans d'autres villes, pour une exposition en nom propre ou dans le cadre d'une exposition collective.



LABEL ALLÉGORIQUE

Représentation /Transposition

Cette exposition présente les travaux récents de l'artiste Frédéric Paquet.
Les objets conçus pour cette exposition suivent la lignée initiée dans la série « Le comique dont elle(s) se pare(nt) » ou « les visages Mariannesques ».
F. Paquet présente volontairement des « visages » populaires afin de restituer (ou interroger) la mythologie qu'ils ont crée.
Que ce soit l'effigie de Marianne ou d'un pouvoir supérieur, les thèmes développés décrivent le trajet et l'amalgame d'une idéologie de cohésion sociale tacitement acceptée aujourd'hui par une réflexion vidée de sens, incapable de se soustraire à ses propres preuves.
À partir d'images peintes, de gravures, d'installations, d'objets trouvés, récupérés, intervenus ou qu'il fabrique lui même, F. Paquet construit un assemblage d'entités empruntées aux figures et aux démarches qu'utilisent les États dans le but d'imposer et de légitimer leur pouvoir. Il instaure de cette manière un langage discursif qui traite à la fois de l'identité, de la permanence et de l'évolution des codes de représentation en quête d'une récupération imaginaire des mythes nationaux.

Présentation
Opposition / rencontre / Transfert

Entre l'artiste et son œuvre, tout est affaire de résonance.
F. Paquet fut tout d'abord tenté par les formes réalistes du mouvement néo-figuratif puis a évolué vers une abstraction dont les surfaces impliquent directement le spectateur par leur frontalité. La couleur, souvent monochrome, cherche la bidimensionnalité et l'aplatissement des figures.

Puis l'artiste chercha à organiser, à travers sa production picturale, une correspondance à l'idée élancée par sa réflexion autour de l'identité et les zones de tension du corps. Ce corps, entendu en tant que structure culturelle et terrain d'une idée du contrôle, est amené à représenter le dilemme du pouvoir qui est ici figuré et désigné par l'affectivité, le sentiment d'appartenance, les évocations du passé (allégoriques, historiques), l'opposition et la rencontre des signes antagonistes (forme/fond ; mémoire/oubli ; identité/perte ; marginalité/officialité ; matière/chair ; violence/sommeil) redoublant l'effet d'une tension qui structure l'aura des matières et des entités, où réside quelque chose d'essentiel, en refusant toute connotation.
La répétition (pièces, timbres, effigies, …) entraîne un effet sériel qui engendre par automatisme la composition (de manière contrôlée).

Sur la voie des mémoires / Une réflexion marquée par le contraste.
La dichotomie du « retour » : Mater / Pater

L'État ? La nation ? Le peuple ? Quelle est la ligne invisible qui les traverse ?
Est-ce la connexion du pouvoir, des valeurs morales imposées, la nécessité de cohésion autour d'un sens d'appartenance, d'identification, voire d'appropriation ?
C'est en constatant la quasi absence d'expressions de la (des) culture(s) traditionnelle(s), l'ignorance et le manque de reconnaissance du patrimoine linguistique et folklorique des cultures locales, notamment de l'Aquitaine, que l'artiste plasticien F. Paquet a été touché par la question d'une identité régionale. Peut-on conserver une identité locale en vivant dans un État centralisé et indivisible qui fourni une culture officielle à travers les programmes pédagogiques ?
Quel est la place de l'altérité dans un système socio-culturel fondé et structuré sur les principes de l'indivisibilité de la nation et de l'homogénéisation linguistique ?
C'est ici que la revisitation des mythes fondateurs, la galerie des grands-hommes ainsi que leurs icônes sont déplacés du positionnement sacré (l'autel de la Patrie) pour les amener vers des lieux d'ouverture, vers une réflexion qui s'établit autour d'une problématique contemporaine (la place de l'autre, la « réserve folklorique »), émaillée de citations conflictuelles (l'identité, la poétique de l'origine) qui offrent un regard transversal sur un sujet vaste, qu'il est nécessaire d'interroger.

                     Carlos DIAZ, historien de l'art








PARAÎTRE DIGNE
2009 / 2011
40 X 60 X 90 cm
Polystyrène, papier, colle,
env. 7000 pièces de 5 cts de Franc,
médaille du travail.

     



LE COMIQUE
DONT ELLE(S) SE PARE(NT)
2009 / 2011
dimensions variables
3 bustes en polystyrène,
timbres postaux (Marianne),
colle, corde.



             











RITES DE PASSAGE

2010 / 2012
dimensions variables
huile sur toile,
photographies anciennes, papier,
pochettes plastique, colle, bois



 

CHIMÈRE EFFICACE
2012
265 X 190 cm
huile sur toile






 



GLAMOUR
2010 / 2012
dimensions variables
gouaches sur papier,
encadrements, lettres en plastique





RÉSERVE FOLKLORIQUE
2011
38 X 47 cm
huile sur toile