Plaisir d'Amour

Ils avaient fauté. Ils furent pendus. A la potence de nos regards.

Le travail de l’artiste saisissant l’instant. S’il n’a qu’un devoir, c’est celui de dire.

L’humanité c’est nous, et avant de devenir, elle fut. Y a-t-il un avant meilleur ?

L’histoire on la tient au creux des mains. Sources et ravines; du chaos libérateur aux pluies acides, le cycle, l’éternel recommencement, nous donne la vie, et les autres, de gré ou de force, par la souffrance, prison ou exutoire, nous conduisent sur nos propres trajectoires.

Pour au final être au début. Pour à la fin naître encore une fois.

N’être qu’un témoin de ce que l’on nous donne à voir.

N’être que porté par le souffle du cri des vies.

Primal.

Plaisir d'Amour

Triptyque

h : 330 cm L : 900 cm l : 150 cm

Peinture à la cire, pastel gras, collages de papier sur draps.

Corde de chanvre, poulies métal, bois.

Menuiserie de Guy Dumeste

     Trois images pendues à trois potences, rappel détourné des trois larrons de l'histoire sur le Golgotha.
     Au centre, le symbole de l'arbre avec ses racines en terre et ses branches au ciel. Axe du monde visible autour duquel gravite le temps. Un arbre dénudé, aux branches dressées comme les cinq doigts d'une main, d'où se détachent les dernières feuilles d'or.
     A gauche, une forme noire, noir bélier déterminé, aux volutes menaçantes lâchant une pluie de pictogrammes, mises en garde : substances nocives. Avertissements à l'humanité mais pas forcément à la vie universelle qui peut tout aussi bien naître d'une soupe chimique à l'extérieur rebutant.
     A droite, la Terre, sèche, à l'horizon lointain. Désert et ciel peuplés, composite disparate, où cheminent la vie vers la mort, la mort vers la vie. Symbiotique alliance, plaisir d'amour, chaos du commencement, de la fin, recommencement, avance du connu sur l'inconnu ou inversement.